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Initiation, chemin de connaissance et chemin de vie
<?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Franc-Maçonnerie">La Franc-Maçonnerie</st1:PersonName> a été définie comme une « institution dinitiation spirituelle au moyen de symboles » (Assemblée des Grands
Maîtres Européens 1952) ou encore comme un « ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité » (Constitutions de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Grande Loge">la Grande Loge</st1:PersonName> de France). Ce caractère initiatique de linstitution maçonnique définissait déjà les Loges de Francs-Maçons opératifs.
Nous savons en effet quau moyen âge, après la réception au grade dapprenti, avait lieu, au grade de compagnon, une initiation où étaient délivrés un certain nombre denseignements concernant la géométrie, lart de bâtir, puis des « mots, signes et attouchements » qui permettaient aux maçons de se reconnaître, et enfin un enseignement ésotérique qui leur permettait de progresser dans leur recherche intellectuelle et spirituelle. Il en est de même aujourdhui dans les Loges où se réunissent les Francs-Maçons spéculatifs, si bien que lon a pu dire, à juste titre, que seule, en Occident, <st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Franc-Maçonnerie">la Franc-Maçonnerie</st1:PersonName> avait su conserver et perpétuer la tradition initiatique.
II est de fait que linitiation est un moment important, certainement le moment le plus important de notre vie maçonnique. En effet, on ne naît pas Franc-Maçon, mais on est « fait » Franc-Maçon par linitiation. On pourrait même ajouter que celui qui se ferait une idée claire de linitiation maçonnique, se ferait une idée juste de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Franc-Maçonnerie">la Franc-Maçonnerie</st1:PersonName>, de son projet fondamental et de son essence profonde, de son éthique.
Aussi convient-il de sinterroger, une fois encore, sur linitiation, sur sa finalité, sa nature, ses modalités et sur la signification quelle peut revêtir pour lhomme de notre temps.
« On entend en général, par initiation, un ensemble de rites et denseignements oraux, qui poursuit la modification radicale du statut social et religieux de lhomme à initier », a écrit Mircéa Eliade. Et il ajoute dune manière plus savante : « Philosophiquement, linitiation équivaut à une modification ontologique du régime existentiel » (Naissances mystiques, éd. Gallimard).
Ainsi linitiation, le projet initiatique, est de provoquer une radicale et fondamentale modification de notre pensée et de notre être, de notre manière de penser et de notre manière de vivre. Il sagit, comme le disent nos vieux rituels, « de passer des ténèbres à la lumière » et, par cette lumière qui nous illumine, de changer notre être et notre vie. En effet, la finalité de linitiation nest pas seulement « théorique », mais pratique, disons « éthique ». Il ne sagit pas seulement daller vers la lumière et de se reposer dans une vaine et stérile contemplation, mais par cette lumière de nous entraîner à une action plus efficace et plus juste. Souvenons-nous que le « Noûs » (mot grec signifiant « esprit » ou « intelligence ») de Platon comme le « Logos » de Jean, ce nest pas seulement lEsprit qui nous illumine, mais cest lEsprit qui nous transforme (et qui nous transforme par cette illumination).
Ainsi le but essentiel de linitiation maçonnique est de changer lhomme et cest en ce sens quelle est éthique, car l'éthique, cest ce qui veut essentiellement changer lhomme ; et ne confondons pas ici éthique avec moralisme et moralisation.
En employant un autre langage, nous dirions que linitiation veut nous faire passer de lhomme de la nature à lhomme de la culture, du vieil homme à lhomme nouveau. Elle veut susciter une nouvelle naissance et la rendre possible.
Mais pour atteindre ce but, elle doit utiliser certains moyens, se soumettre à certaines conditions : La première condition, extrinsèque, de toute initiation aux « mystères de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Franc-Maçonnerie">la Franc-Maçonnerie</st1:PersonName> », est dêtre un homme « né libre et de bonnes moeurs ».
La deuxième condition, intrinsèque celle-là, est la mort symbolique du sujet à initier, comme le rappele encore Eliade : « La majorité des épreuves initiatiques impliquent une mort rituelle, suivie dune nouvelle naissance ».Celui qui aspire à la lumière doit dabord, dans une première épreuve, se dépouiller de tout son passé, des préventions, des préjugés que la vie profane a pu accumuler en lui. Il doit mourir à ce quil était, redevenir en quelque sorte un enfant, un « enfant nu ». Mais cette remise en question, cette sorte dauto-critique radicale, ne sauraient se passer nimporte où et nimporte comment. Elles ne peuvent seffectuer que dans un lieu séparé du monde et dans un temps autre que celui de tous les jours ; un espace et un temps séparés, secrets, non pas dans un quelconque édifice, mais dans un Temple, cest-à-dire dans un espace et un temps sacrés, sacralisés par le Rite lui-même.
Cette initiation ne saurait également seffectuer nimporte comment. Elle comporte une série dépreuves (au « Rite Ecossais Ancien et Accepté » les épreuves de la terre, de lair, de leau, et du feu) subies au cours de voyages symboliques.
On voit par là que lon ne saurait recevoir <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Lumière">la Lumière</st1:PersonName>, si dabord on na pas su franchir certains obstacles, surmonter certaines épreuves, si ensuite on na pas suivi un itinéraire, ce qui implique lidée du temps, celui-ci étant une condition nécessaire à lépanouissement, à laccomplissement du sujet à initier.
Enfin, cet itinéraire ne peut être accompli quà la première personne, nous voulons dire que nul autre que nous-même ne saurait laccomplir. La recherche initiatique est une expérience personnelle dans laquelle on ne peut dissocier le pensé et le vécu, le conceptuel et lexistentiel.
Et cest parce que, en elle, ne peuvent être dissociés le pensé et le vécu, que toute initiation est au sens propre indicible, intraduisible. La dire, la raconter, cest toujours la dénaturer, cest en trahir lesprit. Et cest en ce sens que par définition toute initiation est secrète. Nous venons de dire quil ny a pas dinitiation sans épreuves et sans voyages. Nest-ce pas affirmer que la maîtrise elle-même est laboutissement dun long et difficile cheminement ? Nest-ce pas comprendre que lhomme nest que dans la mesure où il se fait ?
Or nest-ce pas ce que veut nous montrer Goethe dans son roman Les années dapprentissage de Wilhelm Meister dont le seul titre est déjà significatif ? Le héros de ce roman, Wilhelm Meister, dont on peut penser quil est Goethe lui-même, se cherche par des chemins obscurs, ségare en de vaines poursuites, se perd même dans des routes sans issues, et comprend seulement à la fin quil a poursuivi des chimères et qu il ne peut se retrouver lui-même, et saccomplir, quen retrouvant laction et la vie réelle.
A la même époque et, semble-t-il, dans un même esprit où sans doute la pensée maçonnique nétait pas absente, le philosophe Hegel, dans son ouvrage <st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Phénoménologie">La Phénoménologie</st1:PersonName> de lEsprit, décrit une sorte dodyssée de la conscience, à la recherche de soi et du savoir absolu : cheminement long et difficile, marqué par des arrêts, des étapes, qui sont nécessaires à sa progression, ces arrêts et ces étapes étant des figures ou des moments de la vérité. Et peu à peu se dégage cette idée que « la vérité de lesprit cest son action », que la vérité de lesprit cest lhistoire de lesprit lui-même en train de se faire et de se conquérir. Et Alain commentant Hegel peut écrire : « la pensée humaine doit se délivrer et ne le peut jamais sans peine », ajoutant : « ce qui fait lesprit réel, cest ce quil fait ».
Linitiation maçonnique veut, elle aussi, nous délivrer, dégager en lhomme ce qui est esprit, mais elle ne peut le faire quen le confrontant à des obstacles et à des épreuves, selon un long et difficile chemin.
Veut-elle, peut-elle, comme lécrivait naguère René Guénon, permettre à lhomme « de dépasser les possibilités de létat humain, de rendre effectivement possible les états supérieurs, de construire lêtre au-delà de tout état conditionné quel quil soit » (Aperçus sur linitiation, Ed. Dervy) ? Peut-être, pour quelques rares privilégiés.
Plus modestement, nous dirions que le projet de linitiation maçonnique est de permettre à tout homme de devenir un « autre homme », un homme véritable, cest-à-dire de découvrir en lui ce qui est sagesse, force et beauté, de découvrir sa propre spiritualité, ce qui en lui est amour et vérité. Cependant, nous ajouterions, tout de suite, que lhomme, tout homme, ne peut devenir un homme véritable, sil ne veut se dépasser dans une recherche, une action et une oeuvre qui sont à la fois la condition et la raison dêtre de ce dépassement. Il sagit, une fois encore, de savoir découvrir notre dimension « verticale » ou spirituelle, et de vouloir laccomplir et la réaliser.
Nous disions que linitiation na de sens que parce quelle nous permet dappréhender une certaine idée de notre être et de la vérité qui le constitue, et quelle na de valeur que parce quelle est une découverte, liée à une démarche elle-même vécue, nous dirons existentielle. En ce sens, on pourrait semble-t-il la rapprocher de la connaissance ou de lexpérience poétique. Paul Valéry écrit que : « lémotion poétique consiste dans une perception naissante, dans une tendance à voir le monde autrement ». Linitiation comme la poésie est une manière originale et spécifique de percevoir et dappréhender lunivers et les hommes comme nous-mêmes, autrement.
Et Marcel Proust ne parle pas différemment : nécrit-il pas, lui aussi, dans A <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Recherche">la Recherche</st1:PersonName> du Temps Perdu : « Le seul véritable voyage, ce ne serait pas daller vers de nouveaux paysages, mais davoir dautres yeux ». La vocation profonde de linitiation maçonnique est aussi de nous apprendre à voir « autrement », de nous donner « dautres yeux », de nous donner un autre regard sur lUnivers des choses et des êtres.
Ce nouveau regard, qui constitue une conversion de notre âme tout entière, doit entraîner la mutation radicale de notre être profond et doit changer notre vie. Mais là encore, sachons rester lucides et sachons « raison garder ». Souvenons-nous que létymologie nous enseigne que le mot initiation veut dire « entrée », « commencement ». René Guénon lui-même distingue « linitiation virtuelle » de « linitiation réelle », expliquant par la suite que « entrer dans la voie, cest linitiation virtuelle », « et suivre la voie, cest linitiation réelle ». Souvenons-nous aussi quil y a des degrés dans toute initiation, comme lenseignait déjà à Socrate, il y a vingt-cinq siècles, Diotime de Mantinée. Souvenons-nous aussi que lon ne devient pas compagnon, maître, en un jour, sans patience et sans travail.
<st1:PersonName w:st="on" ProductID="La Loge">La Loge</st1:PersonName> maçonnique veut donner à lhomme daujourdhui, comme elle a donné à celui dhier, les outils symboliques qui lui permettront de se retrouver dans sa vérité et de se conquérir dans sa liberté.
Linitiation maçonnique nous permettra dentrer dans la voie. Mais cest à nous seul quil appartient de « suivre la voie », à nous seul quil appartient par notre effort et notre patience, notre intelligence et notre volonté, de passer de linitiation « virtuelle » à linitiation « réelle », de transformer une promesse en une réalité, une espérance en une certitude, un chemin de connaissance en un chemin de vie
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Comment intégrer la franc-maçonnerie
a) voie "personnelle"
Il s'agit dans un premier temps d'établir une relation personnelle avec un membre de l'Ordre qui puisse cerner vos attentes afin de vous orienter.Lorsque le choix d'une obédience aura été fait, vous en rencontrerez un membre qui vous donnera les indications particulières, mais en général, il faut manifester sa volonté par écrit, et accompagner cette lettre de deux photos passeport, d'un curriculum vitae et d'un extrait du casier judiciaire.
Si votre demande est prise en considération, la Loge engagera un processus de rencontres destiné à mieux vous connaître.Au terme d'un certain nombre d'étapes, votre dossier sera voté par la Loge et vous serez averti de la descision.
b) voie "administrative"
Si vous savez déjà dans quelle direction vous voulez orienter votre démarche, il suffit d'écrire à une obédience.c) Vous résidez dans le département de l'Aisne:
Adresser votre demande sur ce site à : loge02@orange.fr
Peut-on sortir de la Franc-Maçonnerie ?
De même que l'on ne peut pas "dé-vivre" une expérience, si l'on a été initié, on ne peut pas être "dés-initié". Cependant, et pour autant (comme dans la plupart des sociétés) que l'on soit en ordre avec le trésor, on peut démissionner en tout temps de sa Loge et, de ce fait même, de la Franc-Maçonnerie.
On ne peut en effet pas demander à quelqu'un d'être libre pour entrer en Maçonnerie, et aliéner cette liberté une fois la démarche accomplie.
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Association MATHUSALEM
Association Inter-Obédientielle
Ile de France
8 rue Puteaux – 75017- PARIS
« Secourir les SS:.et FF:.ne figurant plus sur le Tableau de leur Loge et atteints par les vicissitudes de la vie »
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LE COOKE
(Manuscrit datant de l'an 1400) Grâces soient rendues à Dieu, créateur du ciel et de la terre et de toute chose qui s'y trouve de ce qu'il ait voulu engager sa glorieuse divinité dans la création de tant de choses utiles à l'humanité.
Car il fit toutes choses pour qu'elles fussent obéissantes et soumises à l'homme.
Car il créa tout ce qui est comestible et bon pour l'homme. De plus, il lui a donné la compréhension et la connaissance de diverses sciences et arts pour lui permettre de travailler afin d'arriver, en gagnant sa vie, à réaliser différentes choses qui plaisent à Dieu et lui procurent bien et confort.
Si je devais les énoncer ce serait trop long, mais je dois vous en exposer certaines, pour vous apprendre comment la science de la géométrie commença et qui en furent les inventeurs, ainsi que d'autres techniques comme il est dit dans la Bible et en d'autres livres.
Vous devez savoir qu'il y a sept sciences libérales ; grâce à elles, toutes les sciences et techniques de ce monde ont été inventées. L'une d'elles, en particulier, est à la base de toutes les autres, c'est la science de la géométrie.
Les sept sciences ont les noms suivants :
La première qu'on appelle fondement des sciences a pour nom grammaire, elle enseigne à parler correctement et à bien écrire.
La seconde est la rhétorique, elle enseigne à parler avec grâce et beauté.
La troisième est la dialectique qui enseigne à distinguer la vérité du faux et on l'appelle communément l'art de la sophistique.
La quatrième s'appelle l'arithmétique, elle enseigne l'art des nombres, comment calculer et faire des comptes de toutes choses.
La cinquième, la géométrie, enseigne toutes les dimensions et mesures, et le calcul des poids de toutes sortes.
La sixième est la musique qui enseigne l'art de chanter selon des notes par la voix, l'orgue, la trompe, la harpe et tout autre instrument.
La septième est l'astronomie qui enseigne le cours du soleil, de la lune et des autres étoiles et planètes du ciel.
Nous voulons parler principalement de l'invention de la noble science de la géométrie et dire qui en furent les fondateurs. Comme je l'ai déjà dit, il y a sept sciences libérales, c'est-à-dire sept sciences ou arts qui sont libres et nobles par eux-mêmes, lesquels sept n'existent que par géométrie. Et la géométrie est, on peut le dire, la mesure de la terre. Géométrie vient de geo qui veut dire "terre" en grec et metrona qui signifie "mesure", c'est-à-dire mesurage de la terre.
Ne vous étonnez pas que j'aie dit que toutes les sciences n'existent que grâce à la géométrie, car il n'y a pas métier ou travail fait de main d'homme qui ne se fasse par la géométrie et la raison en est évidente, car si un homme travaille de ses mains il travaille avec un certain outil et il n'y a pas d'instrument concret au monde qui n'ait son origine naturelle dans la terre et à la terre ne doive retourner. Et il n'existe aucun instrument, c'est-à-dire d'outil de travail qui ne soit basé sur des proportions.
Proportion implique mesure, et l'outil ou instrument appartient à la terre. Or la géométrie est mesure de la terre si bien que je peux dire que les hommes vivent tous de la géométrie, car tous les hommes ici-bas vivent du travail de leurs mains.
Je voudrais vous donner bien d'autres preuves de ce que la géométrie est la science qui fait vivre tous les hommes intelligents, mais j'abandonne ici ce point qu'il serait long de développer car à présent je voudrais avancer dans mon sujet.
Vous devez savoir que parmi tous les arts du monde, en tant que métier d'homme, la maçonnerie a la plus grande réputation et forme la majeure partie de cette science de la géométrie, comme il est dit et noté dans les récits de la Bible et chez le Maître des Histoires . Et dans le Polychronicon , chronique qui a fait ses preuves, dans les traités connus sous le nom de Bède , le De Imagine Mundi , les Étymologies d'Isidore , et dans Méthode évêque et martyr.
Et bien d'autres encore disent que la maçonnerie est l'élément principal de la géométrie ce qui peut se dire car elle fut la première à être inventée comme il est noté dans la Bible au premier livre, celui de la Genèse, au chapitre 4 (Genèse 4, 17). En outre les docteurs précités s'accordent là-dessus et certains d'entre eux l'affirment plus ouvertement et plus clairement que ce n'est dit dans la Genèse.
La descendance directe d'Adam, au cours du 7e âge adamique avant le déluge comprenait un homme appelé Lamech, lequel avait deux femmes, l'une nommée Ada et l'autre Sella. Par la première femme Ada il eut deux fils, l'un appelé Jabel (Yabal) et l'autre Jubal (Yubal).
L'aîné Jabel fut le premier à inventer la géométrie et la maçonnerie. Et il construisit des maisons et son nom se trouve dans la Bible : il est appelé le père de ceux qui habitent sous des tentes, c'est-à-dire des maisons d'habitation.
Il fut le maître maçon de Caïn et chef de tous ses travaux quand il construisit la cité de Hénoch, qui fut la première cité à être jamais construite. Et elle fut construite par Caïn fils d'Adam, et il la donna à son propre fils Hénoch et donna à la ville le nom de son fils et l'appela Hénoch, mais elle s'appelle maintenant Effraym.
C'est là que pour la première fois, la science de la géométrie et de la maçonnerie fut pratiquée et mise au point comme science et art. Aussi pouvons-nous dire qu'elle fut la base et le fondement de toute science et technique. et cet homme Jabel fut aussi appelé Pater Pastorum.
Le Maître des Histoires ainsi que Bède, le De Imagine Mundi, le Polychronicon et bien d'autres disent qu'il fut le premier à partager le sol afin que tout homme pût savoir quel était son terrain personnel et y travailler comme à son propre bien. En outre, il partagea les troupeaux de moutons si bien que chacun sut quels étaient ses moutons, aussi pouvons-nous dire qu'il fut l'inventeur de cette science.
Et son frère Jubal ou Tubal, fut l'inventeur de la musique et du chant comme Pictagoras le dit d'après le Polychronicon, Isidore dit de même dans ses Étymologies au 6e livre : il y note qu'il fut l'inventeur de la musique, du chant, de l'orgue et de la trompe et qu'il inventa cette science en écoutant le rythme des marteaux de son frère, qui était Tubal-Caïn.
Tout comme la Bible, en son chapitre 4e de la Genèse, dit que Lamech eut de son autre femme, qui s'appelait Sella, un fils et une fille dont les noms furent Tubal-Caïn pour le fils et Naama pour la fille. Certains disent, suivant le Polychronicon, qu'elle fut la femme de Noé mais nous ne saurions l'affirmer.
Vous devez savoir que son fils Tubal-Caïn fut l'inventeur de l'art du forgeron et des autres arts des métaux, c'est-à-dire, du fer de l'acier, de l'or et de l'argent selon certains docteurs. Quant à sa s¦ur Naama elle inventa le tissage, car auparavant on ne tissait pas mais on filait et maillait les tissus et on se faisait les habits qu'on pouvait. Naama inventa l'art de tisser et c'est pourquoi on l'appela art de femme.
Or ces trois frères et s¦ur apprirent que Dieu voulait se venger du péché par le feu ou par l'eau et ils s'efforcèrent de sauver les sciences qu'ils avaient inventées. Ils réfléchirent, et se dirent qu'il existait deux sortes de pierre dont l'une résiste au feu &endash; cette pierre s'appelle marbre &endash; et l'autre flotte sur l'eau - et on l'appelle lacerus .
Ainsi imaginèrent-ils d'écrire toutes les sciences qu'ils avaient inventées sur ces deux pierres ; au cas où Dieu se vengerait par le feu le marbre ne brûlerait pas et s'il choisissait l'eau, l'autre pierre ne coulerait pas.
Ils demandèrent à leur frère aîné Jabel de faire deux piliers de ces deux pierres à savoir de marbre et de lacerus et d'inscrire sur ces deux piliers toutes les sciences et techniques qu'ils avaient inventées. Il fit ainsi et acheva tout avant le Déluge.
S'ils savaient bien que Dieu allait envoyer sa vengeance, ils ignoraient par contre, si ce serait par le feu ou par l'eau. Par une sorte de prophétie ils savaient que Dieu allait envoyer l'un au l'autre. Ils écrivirent donc leurs sciences sur les deux piliers de pierre. Certains disent qu'ils gravèrent les sept sciences sur les pierres, sachant qu'allait venir un châtiment.
De fait Dieu envoya sa vengeance si bien que survint un tel déluge et que toute la terre fut noyée. Et tous les hommes sur terre périrent sauf huit : Noé et sa femme, ses trois fils et leurs femmes. De ces trois fils descend toute l'humanité. Ils avaient pour noms Sem, Cham et Japhet. Ce déluge fut appelé le Déluge de Noé car lui et ses enfants en échappèrent.
Et bien des années après ce déluge, on trouva les deux piliers et, suivant le Polychronicon, un grand clerc, du nom de Pictagoras trouva l'un et Hermès, le philosophe, trouva l'autre. Et ils se mirent à enseigner les sciences qu'ils y trouvèrent inscrites.
Toutes les chroniques et histoires, de clercs et la Bible surtout attestent de la construction de la Tour de Babylone. On en trouve le récit dans la Bible, Genèse chapitre 11. Comment Cham fils de Noé engendra Nemrod, comment celui-ci devint puissant sur terre et grandit tel un géant et quel grand roi il fut. Le commencement de son royaume fut le royaume de Babylone proprement dit, Arach, Archad, Chalan et le pays de Sennar. Et ce même Nemrod entreprit la tour de Babylone et il enseigna à ses ouvriers l'art de la maçonnerie à beaucoup de maçons, plus de soixante mille.
Et il leur accordait affection et protection, comme il est écrit dans le Polychronicon et chez le Maître des Histoires et en maints autres traités, sans compter le témoignage de la Bible au même chapitre 11 où il est dit qu'Assur, qui était proche parent de Nemrod, sortit du pays de Sennar et bâtit la ville de Ninive et plateas et bien d'autres encore.
Il est logique que nous exposions clairement de quelle manière les instructions du métier de maçon furent inventées et qui donna pour la première fois son nom à la maçonnerie.
Vous devez savoir ce qui est dit dans le Polychronicon et chez Méthode évêque et martyr : Assur était un noble seigneur de Sennar qui demanda au roi Nemrod de lui envoyer des maçons et des ouvriers spécialisés capables de l'aider dans la construction de la ville qu'il avait l'intention d'entreprendre.
Et Nemrod lui envoya trente centaines de maçons. Quand ils furent prêts à partir, il les convoqua pour leur dire « allez chez mon cousin Assur pour l'aider à construire une ville : mais veillez à bien vous conduire. Je vous donnerai donc des instructions à notre profit commun. Une fois auprès de ce seigneur veillez à être loyaux envers lui comme vous le seriez envers moi et faites loyalement votre travail et votre métier. Tirez-en un salaire raisonnable selon votre mérite. En outre, aimez-vous comme si vous étiez frères et restez unis loyalement. Que celui qui a un grand savoir l'enseigne à son compagnon. Veillez à bien vous conduire vis-à-vis de votre seigneur et entre vous. Que je puisse ainsi être remercié pour vous avoir envoyés et vous avoir appris le métier ».
Ils reçurent ainsi leurs instructions de celui qui était leur maître et seigneur, et partirent chez Assur bâtir la cité de Ninive dans le pays de plateas et bien d'autres villes qu'on appelle Cale et Jesen, qui est une grande ville entre Cale et Ninive.
C'est de cette manière que l'art de la maçonnerie fut pour la première fois présenté comme science, avec des instructions.
Les aînés qui nous précédèrent parmi les maçons firent mettre ces instructions par écrit : Nous les possédons maintenant parmi nos propres instructions dans le récit d'Euclide.
Nous les y avons vues rédigées à la fois en latin et en français. Mais il conviendrait que nous exposions maintenant comment cet Euclide s'intéressa à la géométrie, comme il est rapporté dans la Bible et en d'autres récits. Dans le 12e chapitre de la Genèse on nous dit comment Abraham vint au pays de Canaan, comment Notre Seigneur lui apparut et lui dit : « Je donnerai ce pays à ta descendance ». Mais une grande famine survint et Abraham prit Sara sa femme avec lui et alla en Égypte, avec l'intention d'y rester tant que durerait la famine,. Abraham était un homme sage et un grand clerc. Il connaissait les sept sciences et enseigna aux Égyptiens la science de la géométrie. Or notre noble clerc Euclide était son étudiant et apprit sa science. C'est lui qui lui donna pour la première fois le nom de géométrie car on la pratiquait avant qu'elle ne fût nommée géométrie. Il est dit dans les Étymologies d'Isidore, au livre cinq, qu'Euclide fut l'un des inventeurs de la géométrie et qu'il la nomma ainsi. Car de son temps il y avait au pays d'Égypte un fleuve nommé le Nil, et il se répandait si loin dans les terres que les gens ne pouvaient y habiter. Alors Euclide leur apprit à construire de grandes digues et fossés pour se protéger de l'eau. Par la géométrie il mesura le pays et le partagea en lots. Il ordonna à chacun d'enclore son propre lot de digues et de fossés. Le pays alors abonda en toutes sortes de rejetons, en jeunes gens et jeunes filles. Il y eut telle foule de jeunes qu'ils ne pouvaient plus vivre à l'aise.
Les seigneurs du pays se rassemblèrent et tinrent conseil pour savoir comment aider leurs enfants qui n'avaient pas de subsistance convenable, comment s'en procurer pour eux-mêmes et leurs enfants si nombreux. Parmi l'assemblée se trouvait Euclide. Quand il vit que personne ne trouvait de solution il leur dit « Voulez-vous confier vos fils à mes directives et je leur enseignerai une science telle qu'ils en vivront noblement, à condition que vous me juriez de suivre les directives que je donnerai à tous. » Le roi du pays et tous les seigneurs y consentirent. Il était logique que tous consentissent à cette affaire qui leur était profitable et ils confièrent leurs fils à Euclide pour qu'il les dirigeât à son gré et leur enseignât l'art de la maçonnerie.
Il lui donna le nom de géométrie à cause du partage des terrains, comme il l'avait enseigné aux gens du temps de la construction des digues et fossés mentionnés ci-dessus pour se protéger de l'eau. C'est Isidore qui dit dans ses Étymologies qu'Euclide appelle cette technique la géométrie.
Ainsi notre noble savant lui donna un nom et l'enseigna aux fils des seigneurs du pays dont il avait la charge. Et il leur donna pour instruction de s'appeler mutuellement compagnons et pas autrement parce qu'ils étaient du même métier, de naissance noble et fils de seigneurs. En outre celui qui serait le plus expert serait directeur de l'ouvrage et on l'appellerait maître.
Bien d'autres instructions se trouvent inscrites au Livre des instructions. Ainsi ils travaillèrent pour les seigneurs du pays et construisirent des cités, châteaux, temples et demeures seigneuriales. Tout le temps que les enfants d'Israël habitèrent en Égypte ils apprirent l'art de la maçonnerie.
Après qu'ils furent chassés d'Égypte ils arrivèrent en terre promise qui s'appelle maintenant Jérusalem. L'art y fut exercé et les instructions observées, ainsi que le prouve la construction du temple de Salomon, que commença le Roi David. Le Roi David aimait bien les maçons et leur donna des instructions fort proches de ce qu'elles sont aujourd'hui.
A la construction du Temple au temps de Salomon, comme il est dit dans la Bible au premier livre des rois chapitre cinq Salomon avait quatre-vingt mille maçons sur son chantier et le fils du roi de Tyr était son maître maçon. Il est dit chez d'autres chroniqueurs et en de vieux livres de maçonnerie que Salomon confirma les instructions que David son père avait données aux maçons. Et Salomon lui-même leur enseigna leurs coutumes, peu différentes de celles en usage aujourd'hui. Et dès lors cette noble science fut portée en France et en bien d'autres régions.
Il y eut autrefois un noble roi de France qui s'appelait Carolus secundus, c'est-à-dire Charles II. Et ce Charles fut choisi roi de France par la grâce de Dieu et aussi de sa naissance. Certains disent qu'il fut choisi par suite des événements, ce qui est faux puisque selon la chronique il était du sang des rois.
Ce même roi Charles fut maçon avant d'être roi. Après être devenu roi il accorda affection et protection aux maçons et leur donna des instructions et coutumes de son invention, qui sont encore en usage en France. Il leur ordonna aux maîtres et compagnons de tenir une assemblée une fois par an, d'y venir discuter et prendre des mesures concernant tout ce qui n'irait pas.
Peu de temps après arriva saint Adhabelle en Angleterre, et il convertit saint Alban au christianisme. Saint Alban aimait bien les maçons et le premier, il leur donna leurs instructions et coutumes pour la première fois en Angleterre. Il ordonna qu'on leur payât des gages suffisants pour leur travail. Il y eut ensuite un noble roi en Angleterre appelé Athelstan dont le plus jeune fils aimait bien la science de la géométrie. Il savait bien qu'aucun métier ne possédait la pratique de la science de la géométrie aussi parfaitement que celui des maçons, aussi leur demanda-t-il conseil et apprit-il la pratique de cette science correspondant à la théorie. Car il était instruit de la théorie. Il aimait bien la maçonnerie et les maçons et devint maçon lui-même. Et il leur donna les instructions et les noms en usage aujourd'hui en Angleterre et en d'autres pays. Il ordonna qu'on les payât raisonnablement.
Il obtint une patente du roi d'après laquelle ils pouvaient tenir une assemblée à leur convenance, quand ils verraient venu le moment opportun. On trouve mention de ces instructions, coutumes, assemblée et directives dans le Livre de nos instructions : je laisse donc ce point pour l'instant.
Bonnes gens, voici la cause et les circonstances des origines premières de la maçonnerie. Il arriva jadis que de grands seigneurs n'aient pas assez de revenus pour pouvoir établir leurs enfants nés libres, car ils en avaient trop. Ils délibérèrent donc sur le moyen d'établir leurs enfants et de leur montrer comment vivre honnêtement. Ils envoyèrent chercher de savants maîtres en la noble science de la géométrie afin que par leur savoir, ils leur montrent quelque honnête moyen de vivre.
Lors l'un d'eux, qui s'appelait Euglet , qui était fort subtil et savant inventeur, instaura une technique qu'il appela la maçonnerie. Cet art lui fournit l'honnête enseignement pour les enfants des grands seigneurs, à la demande des pères et au gré de leurs enfants.
Après un certain temps, quand ils eurent appris avec grand soin, ils ne furent pas tous capables de pratiquer l'art en question ; aussi le maître Euglet ordonna-t-il que ceux qui possédaient un meilleur savoir fussent honorés et il commanda qu'on appelât maître ceux qui étaient experts, afin qu'ils instruisent les moins habiles. Ils étaient appelés maîtres pour leur noblesse d'esprit et leur savoir. Néanmoins il commanda que ceux qui avaient moins d'esprit ne fussent pas appelés serviteurs ni sujets mais compagnons à cause de la noblesse de leur naissance.
C'est de cette façon que l'art en question commença en d'Égypte sous le magistère d'Euglet. Puis il se répandit de pays en pays, et de royaume en royaume.
Après bien des années, au temps du roi Athelstan qui fut jadis roi d'Angleterre, sur son ordre et celui d'autres grands seigneurs du pays, pour redresser de graves défauts trouvés chez les maçons, ils fixèrent une certaine règle entre eux.
Chaque année ou tous les trois ans comme le jugeraient nécessaire le roi et les grands seigneurs du pays et toute la communauté, des assemblées de maîtres maçons et compagnons seraient convoquées de province en province et de région en région par les maîtres. A ces congrégations les futurs maîtres seraient examinés sur les articles ci-après et mis à l'épreuve en ce qui concerne leurs capacités et connaissances, pour le plus grand bien des seigneurs qu'ils servent et le plus grand renom de l'art en question. En outre, ils recevront comme instruction de disposer avec honnêteté et loyauté des biens de leurs seigneurs, et ce, du haut en bas de l'échelle, car ils sont leurs seigneurs tout le temps qu'ils paient un salaire pour leur service et leur travail.
Article un.
Tout maître doit être compétent et loyal envers le seigneur qu'il sert, disposer de ses biens loyalement comme il le ferait des siens propres, ne pas donner une plus grande paye à aucun maçon que celle qu'il mérite, vu le manque de céréales et de vivres dans la région ; et n'accepter aucune faveur afin que tous soient récompensés d'après leur travail.
Article deux.
Tout maître sera prévenu de venir à cette congrégation afin d'y venir ponctuellement sauf s'il a quelque excuse. Cependant s'il est convaincu de rébellion à de telles congrégations ou de faute impliquant préjudice à son seigneur et tort à notre art, il ne doit avancer aucune sorte d'excuse, sauf s'il est en danger de mort et, bien qu'il soit en danger de mort, il doit informer de sa maladie, le maître qui préside au rassemblement.
Article trois.
Aucun maître ne prendra d'apprenti pour un stage inférieur à sept années au minimum parce que celui qui aurait un stage plus court ne serait guère capable d'être à la hauteur de son art, ni de servir loyalement son seigneur en s'appliquant comme un maçon doit le faire.
Article quatre.
Aucun maître, quel qu'en soit l'avantage, ne prendra d'apprenti né de sang servile, car son seigneur à qui il est asservi l'enlèverait à notre métier et il l'emmènerait avec lui hors de la loge ou de l'endroit de son travail ; ses compagnons risqueraient alors d'aller à son aide, de provoquer une altercation, et mort d'homme pourrait s'en suivre. Cela est interdit. Sans compter que son métier débuta avec des enfants de grands seigneurs de naissance libre, comme il est dit ci-dessus.
Article cinq.
Aucun maître ne donnera plus qu'il mérite à son apprenti pendant son apprentissage afin d'en tirer profit, ni pas assez pour que le seigneur du chantier où il travaille puisse tirer quelque profit de son enseignement.
Article six.
Aucun maître, par avarice ou âpreté au gain, ne prendra d'apprenti à enseigner qui soit difforme, c'est-à-dire ayant quelque défaut qui l'empêche de travailler comme il le devrait.
Article sept.
Aucun maître ne doit être complice, apporter secours ou procurer aide et assistance à un rôdeur venu voler. À cause de ces expéditions nocturnes on ne saurait accomplir son travail et labeur de jour.
Dans ces conditions ses compagnons pourraient se mettre en colère.
Article huit.
S'il arrive qu'un maçon excellent et compétent vienne chercher du travail et trouve un ouvrier incompétent et ignare, le maître du chantier doit accueillir le bon maçon et renvoyer le mauvais, pour le bien de son seigneur.
Article neuf.
Aucun maître ne doit en supplanter un autre car il est dit dans l'art de la maçonnerie que nul ne finirait aussi bien un travail entrepris par un autre, à l'avantage de son seigneur, aussi bien que l'autre le commença dans l'intention de le finir lui-même.
Autres conseils.
Ces conseils viennent de divers seigneurs et maîtres de différentes provinces et congrégations de maçonnerie.
Premier point.
Il faut savoir que qui désire embrasser l'état de l'art en question doit d'abord principalement aimer Dieu et la sainte Église et tous les saints et son maître et ses compagnons comme ses propres frères.
Second point.
Il doit accomplir loyalement la journée de travail t pour laquelle il reçoit son salaire.
Troisième point.
Il peut tenir secret l'avis de ses compagnons en loge et chambre et partout où maçons se retrouvent.
Quatrième point.
Il ne doit faire aucune malfaçon dans l'art en question, ne porter préjudice, ni ne soutenir aucun règlement nuisible au métier ou à quiconque du métier.
Au contraire il doit le soutenir en tout honneur autant qu'il le peut.
Cinquième point.
Quand il recevra son salaire, qu'il le fasse humblement au moment fixé par le maître et qu'il remplisse les conditions de travail et de repos convenues et fixées par le maître.
Sixième point.
Si quelque dispute surgit entre lui et ses compagnons il doit rester tranquille et obéir humblement aux ordres de son maître ou du responsable de son maître au cas où le maître serait absent, jusqu'au prochain congé et s'arranger alors avec ses compagnons, en dehors d'un jour de travail, si non, ce serait préjudiciable à leur travail et au bien du seigneur.
Septième point.
Qu'il ne convoite pas la femme ni la fille de ses maîtres ni de ses compagnons sauf dans les liens de mariage et n'entretienne pas de concubines, de crainte des disputes qui pourraient survenir.
Huitième point.
S'il lui arrive de devenir responsable sous l'autorité de son maître, qu'il soit un intermédiaire loyal entre son maître et ses compagnons, qu'il s'active pendant l'absence de son maître pour l'honneur du maître et le bien du seigneur qu'il sert.
Neuvième point.
S'il est plus savant et plus subtil que son compagnon qui travaille avec lui dans sa loge ou dans quelque autre endroit et qu'il s'aperçoit qu'il risque de blesser la pierre sur laquelle il travaille par manque de science, il peut lui apprendre comment faire et il peut corriger la taille. Il lui en touchera un mot et l'aidera pour le plus grand bien de leur mutuelle affection et afin que l'¦uvre pour le seigneur ne soit pas abîmée.
Quand le maître et les compagnons, prévenus, se sont rendus à de telles congrégations, en cas de besoin, le shérif de la région ou le maire de la cité ou le conseiller de la ville où se tient la congrégation devra être compagnon et associé au maître de la congrégation pour l'aider contre les rebelles et faire prévaloir les lois du royaume.
Tout d'abord les nouveaux qui ne furent jamais instruits auparavant reçoivent des instructions suivant lesquelles ils ne doivent jamais être voleurs ni complices de voleurs, qu'ils doivent loyalement accomplir leur journée de travail et gagner le salaire qu'ils recevront de leur seigneur ; qu'ils rendront des comptes véridiques à leurs compagnons dans les affaires qui le requièrent et leur accorderont attention et affection comme à eux-mêmes.
Ils doivent être loyaux au roi d'Angleterre et au royaume et observer de toute leur force les articles mentionnés ci-dessus. Après quoi on s'enquerra de savoir si un maître ou compagnon, prévenu, à contrevenu à l'un de ces articles, ce qui, dans l'affirmative, devra alors être discuté.
C'est pourquoi il faut savoir que si un maître ou compagnon, convoqué à l'avance à de telles congrégations, se révolte et refuse de venir ou bien s'il a enfreint l'un des dits articles, et que cela peut être prouvé, il devra abandonner son art de maçon et renoncer à son métier. S'il a l'audace de continuer, le shérif de la région où on risque de le trouver au travail doit le mettre en prison, confisquer tous ses biens et les remettre au roi jusqu'à ce que le pardon royal lui soit octroyé et manifesté. C'est principalement pourquoi ces congrégations sont prévues afin que chacun, du haut en bas de l'échelle, soit bien et loyalement servi en cet art de maçonnerie par tout le royaume d'Angleterre.
Amen ainsi soit-il.
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La genèse du Rite Ecossais Ancien & Accepté
"Si la Franc-Maçonnerie spéculative naît officiellement à Londres en 1717, si le Rite Ecossais Ancien et Accepté se révèle au monde le 31 Mai 1801 à Charleston, que s'est-il passé entre ces deux dates essentielles ? Comment l'Ordre de société légué par les opératifs s'est-il transmuté en un ordre initiatique ? Quels ont été les acteurs de cette prodigieuse histoire ?...
... Tout au long de ce livre, qui se veut agréable à lire, la richesse de la documentation n'impliquant pas nécessairement la sécheresse du style, le lecteur se prendra d'amitié pour ces hommes, Morin, Francken, Chaillon de Joinville, Clermont, Labady, Pirlet, Tschoudy, Montmorency-Luxembourg, Grasse-Tilly, Dalcho, et bien d'autres, qui vécurent, pour la plus grande gloire du Grand Architecte de l'Univers, une passionnante aventure."Guy Trédaniel Editeur ISBN 2-85-707-548-0 434 pages 21 X 14 - écrivain Claude GUERILLOT -
Le Rituel des anciens ou édition 6004 du guide des Maçons Ecossais
Laurent Jaunaux nous offre un plaisir rare : une édition adaptée et prête à l'emploi d'un document essentiel de l'histoire des grades bleus ou symboliques du Rite Ecossais Ancien et Accepté : Le Guide des Maçons Ecossais. Cet ouvrage devenu introuvable comprend les cérémonies d'ouverture, de fermeture et de réception aux trois grades. Il contient également les instructions des trois grades par questions et réponses ainsi que le rituel de la tenue de table ou de banquet.
En les découvrant, il a remarqué à quel point leur symbolisme était riche et varié. Il s'est aussi aperçu que les rituels du REAA couramment utilisés dans les loges symboliques avaient perdu nombre de symboles ou que certains d'entre eux ne figuraient pas dans le même ordre.
Il a donc commencé une réflexion, un travail autour du Guide des Maçons Ecossais afin de le faire connaître, ou plutôt reconnaître, comme un ensemble de rituels authentiques du REAA.
Il a fallu adapter les rituels aux pratiques courantes du rite tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, afin de le rendre utilisable par les loges. Il a donc été travaillé par les soins de l'auteur, grâce à l'aide bienveillante et éclairée de Très Illustres Frères de juridictions différentes dont les vues se complétaient.
Découvrir Le Guide des Maçons Ecossais, c'est remonter aux sources du Rite Ecossais Ancien et Accepté, rite le plus important et le plus pratiqué dans le monde.Editions Dervy ISBN 2-84454-303-0 312 pages 24 X 16 20 euros
La foi dun franc-maçon par Richard Dupuy
Dans les pays latins, et en particulier en France, les francs-maçons ont la réputation dêtre athées, matérialistes, irréligieux, et anticléricaux, si bien que beaucoup de catholiques sécartent de leurs loges. Dans les pays anglo-saxons, ils sont considérés, au contraire, comme à ce point entichés de bigoterie, que de nombreux libéraux sabstiennent dentrer dans lOrdre maçonnique. Où est la vérité ? Richard Dupuy qui, durant onze années, présida aux destinées de la Grande Loge de France, qui participa à de nombreuses conférences de Grands Maîtres, tant en Europe quaux Etats-Unis ou en Amérique latine, répond à cette question.
Mais, alors que la plupart des très nombreux ouvrages qui traitent de la franc-maçonnerie sefforcent de la décrire sous son aspect ésotérique, en sattachant à son histoire, fertile en péripéties, en événements et en anecdotes, Richard Dupuy nous fait pénétrer dans lesprit, le cur et lâme du franc-maçon. Cest donc de lintérieur et par le cheminement de la pensée ésotérique, que le lecteur participera à lascèse dun initié et comprendra pourquoi et comment le Maître Maçon parvient à la connaissance de lineffable et de linconnaissable.
Il saisira le sens et la portée du secret maçonnique et il comprendra pourquoi, au-dessus des frontières de nationalité, de race, de religion, de langage, de condition et de culture, la franc-maçonnerie peut constituer cette religion universelle sur laquelle tous les hommes sont daccord.La Franc-Maçonnerie par Pierre Simon
Héritière dune tradition remontant aux bâtisseurs de cathédrales, la franc-maçonnerie ne se veut ni religion ni doctrine, mais vise le progrès de lindividu et de lhumanité.
Pour Pierre Simon, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France, la franc-maçonnerie, en mettant laccent sur lexpérience intérieure de lindividu plutôt que sur ses croyances, stimule le renouveau culturel et social proposé à la société du XXIe siècle.La Franc-Maçonnerie expliquée aux non-initiés, par Pierre Vajda
Pierre Vajda expose ici que la franc-maçonnerie peut apporter à lhonnête homme daujourdhui désireux de sélever spirituellement de trouver son harmonie intérieure et dintégrer léthique dans sa conduite sociale.
Louvrage destiné aux profanes, expose avec clarté la nature du projet initiatique, sans fourvoyer le lecteur dans les méandres de lhistoire complexe de la Franc-Maçonnerie. Il dégage les buts, les méthodes et loriginalité profonde dune démarche et dune ascèse devenues presque incompréhensibles pour la société daujourdhui, matérialiste et pressée.
La Franc-Maçonnerie dont parle lauteur, reste une des rares disciplines de vie et pensée permettant à lhomme moderne, par un effort et un cheminement entièrement personnels, de donner plus de sens à sa vie, de comprendre les valeurs morales et de revisiter la notion du sacré hors de toute référence dogmatique. Ainsi, engagé sur le chemin de sa propre unification, lindividu pourra uvrer efficacement à lamélioration de la société en assumant pleinement sa part de responsabilité dans le cadre des différents engagements choisis.
Ce livre aide le lecteur profane à mieux cerner ce secret, à la fois invisible et inviolable que les Francs-Maçons portent au plus profond de leur cur et qui éclaire leur vie. Puisse-t-il aussi aider ces derniers à trouver les mots pour en parler plus aisément à lextérieur des temples.
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