• En Chine, un porteur d’eau possédait deux grosses cruches, chacune d’elle pendante aux extrémités d’une solide perche qu’il portait sur ses épaules.

    L’une des cruches était fêlée, tandis que l’autre était parfaite et livrait toujours une pleine portion d’eau.

    À la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée arrivait toujours à moitié pleine. Tout se passa ainsi, jour après jour, pendant deux années entières où le Porteur livrait seulement une cruche et demi d’eau à sa maison.

    Évidemment, la cruche qui était sans faille se montrait très fière de son travail parfaitement accompli. Mais la pauvre cruche fêlée était honteuse de son imperfection, et misérable du fait qu’elle ne pouvait accomplir que la moitié de ce qu’elle était supposé produire.

    Après ces 2 années de ce qu’elle percevait comme étant une faillite totale de sa part , un jour, près du ruisseau, elle s’adressa au Porteur d’eau , « J’ai honte de moi-même, et à cause de cette fêlure à mon côté qui laisse fuir l’eau tout au long du parcours lors de notre retour à votre demeure. »

    Le Porteur s’adressa à la cruche, « As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement que de ton côté du sentier, et non sur le côté de l’autre cruche ?

    C’est que j’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier, et chaque jour durant notre retour, tu les as arrosées. Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre table. Si tu n’avais pas été comme tu l’es, nous n’aurions jamais eu cette beauté qui a égayée notre maison »

    La morale :

    Chacun de nous avons nos imperfections. Nous sommes tous des cruches fêlées.

    Mais ce sont les failles et les fêlures que chacun de nous avons qui rend notre vie commune plus intéressante et gratifiante.

    Vous devez accepter chaque personne pour ce qu’elle est, et percevoir ce qu’il y a de bon en elle.

     


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  • Saint Jean d'étè                                           

     

    La Fête de la Saint Jean, traditionnellement accompagnée de grands feux, est la fête de Saint Jean-Baptiste.

     Elle a lieu le 24 juin, date symbolique du solstice d'été.

    Nous fêtons ainsi le jour le plus long de l’année.Les chroniques mystérieuses d'Alchimia Magazine

    Cette date a été fêtée de tous temps. En Syrie et en Phénicie, le solstice d'été donnait lieu à une grande fête en l'honneur de Tammuz, qui commençait la veille au soir, comme dans la traditionnelle Saint Jean.

    Les feux de la Saint Jean, repris par les chrétiens, auraient été copiés sur les rites celtes et germaniques de benédiction des moissons.

    Nous fêtons la Saint Jean-Baptiste au solstice d'été et la Saint Jean l'Evangéliste au solstice d'hiver.

    Les deux solstices et les Saint Jean qui y correspondent sont l'occasion pour l'ensemble des Francs-Maçons de grandes assemblées délibératives ou festives.

     

    Nous avons organisé cette année une tenue blanche fermée conjointement avec notre  féte de Saint Jean d'été que nous avons célébré rituelement.

    Notre chaine d'union comptait 126 participants réunis et unis autour du feu traditionnel.  

      

     


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  • Petite histoire de la Franc-Maçonnerie Française.         
                                                                         

    On trouve en France la trace d'une Loge militaire rattachée au régiment "Royal Irlandais" en 1688. Devenue civile, elle prit en 1752 le nom de "Parfaite Egalité". La première Loge de source anglaise serait "l'Amitié et Fraternité" fondée en 1721 à Dunkerque.


    Une assemblée de toutes les Loges "anglaises" et "écossaises" constitue la première Grande Loge de France le 24 juin 1738. C'est de cette Grande Loge que naîtront toutes les Obédiences françaises actuelles.
    Dans la période 1740-1770, la France verra apparaître une multitude de "Hauts Grades", qui seront ensuite regroupés au sein des différents rites.
    A la suite de différentes difficultés, la grande majorité des Loges françaises se réorganise en 1773 en fondant une nouvelle obédience: le Grand Orient de France.
    A la veille de la révolution de 1789, on compte environ 1000 loges.


    Après la Terreur, qui verra de nombreux maçons partir pour l'exil ou l'échafaud, les loges se réveillent. Fatiguées des querelles, elles tentent de se réunir. En 1799, le Grand Orient de France fédère la quasi-totalité des Loges. Seules quelques Loges écossaises de la Grande Loge de France refusent de gagner le Grand Orient. Elles rejoignent en 1804 le Suprême Conseil de France. D'autres tentatives de réunification auront lieu en 1805 et en 1862, mais n'aboutiront pas.

    En 1877, le convent du Grand Orient décide de supprimer pour ses Loges l'obligation de travailler "ALGDGADLU".

    En 1894, le Suprême Conseil de France accorde son indépendance à la Grande Loge de France. Elle administrera les Loges Bleues et le Suprême Conseil, les ateliers du 4ème au 33ème Degré.

    De 1893 à 1899, se constitue l'Ordre Mixte International du Droit Humain.

    En 1913, deux Loges, "le Centre des Amis" et la "Loge Anglaise 204" quittent le Grand Orient et fondent la Grande Loge Nationale de France, immédiatement reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre.

    Pendant la seconde guerre mondiale, les Francs-Maçons seront persécutés par les nazis et par le régime de Vichy, qui se soucient bien peu des différences d'obédiences ! Le souvenir de ces souffrances vécues en commun est encore très présent et réunit encore aujourd'hui les Maçons de base, quels que soient les aléas des relations entre leurs obédiences.

    De 1945 à 1952, les Loges d'Adoption de l'Union Maçonnique Féminine de France fondent la Grande Loge Féminine de France.

    En 1958, des Frères de la G.L.N.F., en désaccord avec la non-reconnaissance des autres obédiences françaises, fondent la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique.
    A l'inverse, en 1964, presque un tiers des Loges de la G.L.D.F. refusent un projet d'accord administratif avec le G.O.D.F. Mises en minorité, un grand nombre d'entre elles quittent la G.L.D.F. et rejoignent la G.L.N.F.

    Comme à toutes les époques, un certain nombre de Loges indépendantes ont été créées depuis. Ceci est rendu possible par la règle traditionnelle qui autorise 7 Maîtres Maçons à fonder une nouvelle Loge.
    Dans certains cas, ces Loges indépendantes se sont regroupées pour former de nouvelles  obédiences (GPDG, OITAR, GLMU, GLMF, ...).
    Mais après tout, qu'était la Grande Loge de Londres en 1717, sinon une nouvelle et très petite obédience ? Seule l'histoire peut juger.
     
     


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    MAURICE-QUENTIN DE LA TOUR                          

    ARTISTE ET FRANC-MAÇON<o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>Travail présenté par un maçon saint-quentinois lors d'une Tenue blanche ouverte à l'occasion du bicentenaire de l'année de naissance

     de MAURICE-QUENTIN DE LA TOUR 

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Saint-Quentin, année 6004.Les chroniques mystérieuses d'Alchimia Magazine<o:p></o:p>

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    <o:p></o:p>

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    <o:p></o:p> 

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    <o:p> A.'.L.'.G.'.D.'.G.'.A.'.D.'.L.'.U.'.
    </o:p>

    V\M\et vous tous mes FF\ en vos grades et qualités,<o:p></o:p>

    Mesdames, Messieurs, chers Amis,<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    En cette année 2004, il est aisé de se procurer une somme de biographies et de renseignements de toutes sortes concernant la vie et l’œuvre de Maurice-Quentin de LA TOUR. Il va sans dire que je n’ai que l’intention d’éveiller votre curiosité afin que cet illustre Saint-Quentinois trouve, à  vos yeux, sa place au sein de la grande famille Maçonnique.  <o:p></o:p>

    <o:p> 

                              Autoportrait de La Tour, collection privée

    </o:p>

    Nous visualisons très bien qui fut ce grand homme en l’ayant vu quotidiennement sur les billets de 50 Francs je vais tenter de vous donner plus de détails sur le F\M\ qu’il fut.

    <o:p>                                     </o:p>

    <o:p></o:p> 

    <o:p> </o:p>

    La famille  de LA TOUR  est une famille de Francs-maçons. Le grand-père se nommait   Jean de LA TOUR. Né à Laon en 1639, il devient maître maçon en 1671. Il était maçon opératif et ce qui l’attira à Saint-Quentin fut la reconstruction du gros clocher de la collégiale qui avait été détruit en 1669 par un incendie. La famille  de LA TOUR s’installa à Saint-quentin en 1672. Jean de LA TOUR passe à l’Orient Eternel en 1683.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le père de Maurice-Quentin de LA TOUR (= MQLT) se prénommait François. Il fut trompette dans un régiment du Duc du Maine. Son engagement terminé, il revient au pays natal pour  figurer dans le petit personnel de la collégiale de Saint-Quentin en qualité de musicien. Nous savons qu’il était Franc-maçon, mais n’avons aucun élément quant à son initiation. Il était également géographe. Il eut trois fils d’un premier mariage dont Maurice-Quentin en 1704. Suite au décès de son épouse en 1723, il se remaria en 1725. Deux enfants naîtront de ce second mariage dont l’un, Jean-Fançois de LA TOUR, né en 1723, deviendra Officier de cavalerie puis Chevalier.  François de LA TOUR  meurt en 1731.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce même Jean-François devait devenir l’un des parrains de son demi-frère Maurice-Quentin puisqu’il fut initié avant lui (nous avons les traces de son passage sur les colonnes de la loge « Saint Jean » de Saint-Quentin le 8 octobre 5773). Nous ne savons malheureusement pas où fut initié MQLT, mais nous retrouvons régulièrement sa trace aux tenues de la Respectable Loge « Les Neuf  Soeurs », à L’Orient de Paris, vers 1745. Nous verrons plus loin que Jean-François aura une influence considérable sur Maurice-Quentin son aîné de 22 ans.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tout porte à croire que MQLT fut un maçon très actif. Nous savons qu’il fréquentait assidûment les salons philosophiques du siècle des lumières. Il s’y rendait souvent afin de trouver à ses côtés des hommes tels que : BUFFON, LAPLACE, MONTGOLFIER, FRANKLIN, d’ALEMBERT, PROCOPE, DELILLE, FLORIAN, CHODERLOS de LACLOS, etc…<o:p></o:p>

     Certains de ces salons se tenaient chez une certaine Mme GEOFFRIN. D’autres rencontres eurent lieu dans les salons de Mme HELVETIUS qui voulait continuer l’oeuvre de son mari défunt, qui, lui aussi, avait été Franc-maçon. A titre d’anecdote, quand HELVETIUS passe à l’Orient Eternel, MQLT organisa des agapes, avec l’accord de Mme HELVETIUS, dans les salons de cette dernière. On y vit les Frères:<o:p></o:p>

    - CONDILLAC, auteur du traité des lumières,<o:p></o:p>

    - HOLBACH, auteur du traité des sensations,<o:p></o:p>

    - TURGOT, l’économiste,<o:p></o:p>

    - FRANKLIN, le physicien,<o:p></o:p>

    - JEFFERSON, le futur Président des Etats-Unis,<o:p></o:p>

    - L’abbé MORELET, l’encyclopédiste,<o:p></o:p>

    - CABANIS, le médecin,<o:p></o:p>

    - LA DIXMERIE, le scientifique,<o:p></o:p>

    Et beaucoup d’autres maçons moins célèbres. Tous ces maçons n’étaient pas uniquement des « maçons de salons », si je puis dire !<o:p></o:p>

    Nous savons que les actions de chacun  d’entre eux sont empreintes de philanthropie et que tous oeuvraient avec solidarité. Leurs actions communes prouvaient bien que la chaîne d’union existait bel et bien.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tout ceci n’est évidemment qu’un raccourci assez grossier de ce que fut MQLT, mais qui est nécessaire, je crois, pour situer l’importance de l’homme dans ce contexte assez particulier que fut le siècle des lumières.<o:p></o:p>

    Dès à présent, je vais tenter d’entrer un peu plus dans le détail de ce que fut la vie, autant profane que maçonnique, de MQLT. A cette époque, tout était si étroitement lié que faire la différence entre ces deux comportements apparaît chose difficile.<o:p></o:p>

    Avant tout, retraçons la carrière et l’ascension de MQLT. Né à Saint-Quentin le 5 septembre 1704, très tôt le jeune Maurice-Quentin est attiré par la peinture. Il est remarqué au collège Royal de Saint-Quentin par la qualité et la précision de ses dessins.<o:p></o:p>

    Farouchement opposé à la volonté de son père voulant faire de lui un ingénieur géographe, il quitte Saint-Quentin afin d’étudier l’art du trait et du dessin. Nous pouvons nous faire une idée de l’importance de cette décision à cette époque : les archives du G\ O\ de Saint-Quentin (qui était alors la seule obédience maçonnique), nous restituent un passage tout à fait éloquent. Le Chanoine de Bucelly d’Estrées, Frère orateur de la loge «l’Humanité », disait dans son évocation en septembre 1826 (soit 38 ans après la mort de MQLT) :<o:p></o:p>

    « Bien que n’ayant pas de fortune et n’ayant pas les moyens de se rendre en Italie, il se rendit à Reims pour étudier les artistes contemporains et, ensuite, à Cambrai où une intense activité diplomatique lui révèle les grands courants d’opinions ».<o:p></o:p>

    Le départ du foyer familial semble être situé aux environs des années 1719-1720. Il serait allé jusqu’en Angleterre. Nous retrouvons la trace de son passage à Saint-Quentin en 1722 :<o:p></o:p>

    « En 1722, MQLT revient à Saint-Quentin, il connaît une jeune fille de 17 ans nommée Germaine-Anne Baugier (Il semblerait qu’elle était sa cousine,, malheureusement, cette jeune fille accouche d’un enfant mort-né et le scandale éclate. MQLT se voit contraint de quitter une deuxième fois sa ville natale ».<o:p></o:p>

    Nous pouvons nous poser ces questions : sans ce fâcheux épisode, MQLT ne serait-il pas resté à Saint-Quentin ? Qu’en serait-il de son oeuvre ?<o:p></o:p>

    Toujours est-il que le jeune homme reprend son baluchon et, de maître en maître, il se retrouve à Paris où, en plus de son art, il s’initie aux mathématiques, aux sciences physiques, à l’étude des poètes anciens et modernes qui lui font découvrir la philosophie. Il  est féru de chimie, de géologie, d’astronomie et approuve le mouvement philanthropique des encyclopédistes.  Il commence, par ailleurs, à pénétrer les secrets de l’orientalisme très en vogue à cette époque. Nous nous apercevons que son art n’est pas limité à la peinture et aux pastels. MQLT recherche l’Art avec un grand « A », peut-être déjà l’Art Royal. Il est assez drôle de savoir que MQLT choisit l’art du pastel car il était incapable de supporter l’odeur des huiles et du vernis. En effet, on nous décrit MQLT comme étant un homme de petite taille et de santé fragile. Il s’intéresse à tout et Diderot dira de lui : «  C’est un rare corps, de théologie, de métaphysique et de politique. C’est un homme franc et vrai ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A partir de 1722, MQT ne reviendra jamais à Saint-Quentin ; sauf en 1731, à l’occasion du décès de son père. Cette même année, il fera le portrait de VOLTAIRE  (qui n’était pas encore Franc-maçon). A force de travail et de courage, il réussit à 33 ans (exactement le 25 mai 1737) à être agrée à l’académie Royale de peinture. Cette agrégation est pour lui un tournant radical dans sa quête permanente. C’est à cette époque qu’il fait connaissance des grands artistes du royaume.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ceux-ci ne tarirent pas d’éloges sur la qualité de l’homme et de son travail. La qualité de son oeuvre lui vaut d’être rapidement reconnu comme un des leurs. En 1746, il deviendra même le directeur de cette Académie Royale. Le 10 mai 1745, il a 41 ans, un logement lui est accordé aux galeries du Louvre parmi les vingt-sept logements attribués aux meilleurs artistes du royaume de France.<o:p></o:p>

    En 1750, il devient peintre officiel du Roi de France, qui est alors Louis XV, dit le bien-aimé. <o:p></o:p>

     Il en profite pour changer de logement au Louvre et cède le sien à PIGALLE, le sculpteur Franc-maçon, revend une de ses maisons à Mme HELVETIUS. Possédant un appartement à l’Académie Royale, il le cédera à son ami le peintre GREUZE, également Franc-maçon. <o:p></o:p>

    Nous nous apercevons, au vu de ses relations, que MQLT était déjà initié à cette époque, malheureusement, comme je l’ai déjà dit, aucun document ne situe la date ni le lieu de son initiation.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Toujours est-il que nous savons qu’il fréquente assidûment les salons philosophiques et les grands hommes, les grands penseurs du moment qui sont d’ailleurs presque tous Francs-maçons.<o:p></o:p>

    Les salons n’étaient pas le creuset unique où notre pastelliste puisait ses connaissances. En effet, confronté de par son travail à des rencontres relativement longues à cause des poses, il en profite pour compléter ses connaissances. C’est ainsi que, pendant ces séances de pose extrêmement longues, il profite des lumières de VOLTAIRE. Des longues conversations avec ses modèles, il se sent complètement impliqué dans la mutation de la société et de la pensée. Il eut la chance d’être initié à la botanique et à l’anatomie par les modèles qui furent BUFFON, LINNE et le naturiste DAUBENTON, tous trois réalisateurs de la « Grande Serre » de Paris. Il profite également du grand historien que fut DACHERY (avec lequel il avait d’ailleurs fait ses études à Saint-Quentin) pour parfaire ses connaissances en histoire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    MQLT travaille énormément. Le Roi pose pour lui au lendemain de la bataille de Fontenoy (1748) ; à cette occasion, il lui dira : « Si je suis le Roi, Monsieur de la Tour, vous êtes le prince des pastellistes ! »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Cette intense activité lui vaudra de « croquer » Mme de Pompadour et tous les Grands du royaume. L’artiste passe parfois auprès de la Cour pour quelqu’un d’insolent : son caractère entier ne lui permet pas de rester muet devant certaines situations choquantes à ses yeux. C’est ainsi qu’après une assez rude discussion avec le Roi qui lui reprochait de n’être pas assez patriote et qui lui demanda : «N’êtes-vous pas Français, Monsieur de la Tour ? » Celui-ci répondit : « Majesté, je suis Picard et de Saint-Quentin ! »<o:p></o:p>

    Cette anecdote mérite d’être citée car nous nous apercevons que MQLT pense toujours à sa ville natale.<o:p></o:p>

    A ce moment, sa cote est au plus haut. Le Roi lui proposera maintes fois de l’anoblir, MQLT refusera à plusieurs reprises. Sa réponse était toujours la suivante : « Il n’y a qu’une noblesse, celle du talent et je la possède déjà ! » Il refusera même la distinction suprême accordée par le Roi qui était « l’Ordre Royal de Saint-michel » : notre homme avait du caractère !<o:p></o:p>

    Signalons au passage que le pastelliste ne signait jamais ses toiles. Etait-ce de la modestie? Nous pouvons en douter, l’homme était assez fier. Peut-être était-ce un message ? Peut-être était-il sur de ne jamais être égalé ? <o:p></o:p>

    Il peindra la Reine et le Dauphin en 1748. Il se promet de demander des sommes extravagantes et de faire attendre des années ses modèles. (Mme de Pompadour aurait attendu quatre ans avant de poser !). Il va jusqu’à demander 48 000 livres pour un portrait (à peu près 1 000 000 F.). Certains diront qu’il joue avec les riches. C’est à partir de cette date qu’on le surnomme « Le Magicien ».<o:p></o:p>

    Fuyant, dès qu’il le peut, la Cour, il retourne rapidement auprès de ses amis artistes, savants, écrivains et philosophes afin de s’instruire davantage. Tout ce travail n’est pas en sens unique, il donne autant qu’il reçoit. C’est ainsi, qu’à la faveur d’une rencontre avec d’ALEMBERT dans une Respectable Loge parisienne, ils décident tous deux de faire un travail en commun. Les théories mécaniques du mouvement de d’ALEMBERT associées aux lumières de MQLT, permettent aux deux  « frères » de participer à la fondation de l’encyclopédie en collaborant à l’oeuvre de DIDEROT (lui aussi Franc-maçon). A cette époque, d’ALEMBERT fait bâtir une école technique pour la formation en mécanique des jeunes gens pauvres ou abandonnés (celle-ci, installée à Paris, porte encore son nom), la construction de cette école marquera profondément MQLT.<o:p></o:p>

    Il est maintenant un homme riche et respecté, il côtoie les riches du royaume. Cette notoriété ne l’empêche pas de continuer sa quête et son travail. MONTESQUIEU, MARIVAUX, VOLTAIRE, FONTENELLE, Jean-Jacques ROUSSEAU sont ses amis. Même si MQLT est progressiste, il n’apprécie pas toujours la causticité de l’esprit de DIDEROT à propos des ordres moraux et de la religion. Malgré tout, MQLT fort tolérant à son égard, et sans doute fort admiratif, permettra à DIDEROT d’entrer en relation avec les grands savants et philosophes afin de l’aider dans son oeuvre encyclopédique. Ses sentiments penchent plutôt vers Jean-Jacques ROUSSEAU, l’auteur du «  Contrat Social », philosophe d’un bonheur fondé sur le retour à la nature. Ce même Jean-Jacques ROUSSEAU, ami de MQLT, lui avait présenté, en 1752, une certaine Melle FEL, artiste lyrique. Cette rencontre sera pour les deux artistes un tournant dans leurs vies. Ils ne se quitteront désormais plus jamais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    .<o:p></o:p>

    MQLT travaille énormément, mais il est inquiet pour son oeuvre. Le pastel, fort délicat, résistera-t-il à l’épreuve du temps ? Il se met au travail dans un laboratoire de chimie ou peut-être même d’alchimie (qui sait ?) et il trouve le secret du fixatif parfait pour ses pastels. Ce secret, MQLT l’emportera avec lui dans la tombe ! Ses tableaux, presque deux cent cinquante ans plus tard, n’ont pas bougés. Notre homme avait décidément plus d’une corde à son arc et nous imaginons l’étendue de son savoir. Il semble aujourd’hui que son fixatif était élaboré à base de colle de poisson et d’esprit de vin. Comme chaque médaille a sont revers, il abîma et saccagea bon nombre d’œuvre en cherchant le fixatif parfait.<o:p></o:p>

    A propos de secret, il livrera le sien à DIDEROT, en parlant de la qualité de ses pastels : « Il n’y a dans la nature, ni par conséquent dans l’Art, aucun être oisif, mais tout être a dû souffrir plus ou moins de la fatigue de son état et en porte une empreinte. Et le second point est de donner à chacun la juste proportion d’altération qui lui convient ! »<o:p></o:p>

    Il disait encore : «  Mes modèles croient que je ne saisis que les traits de leur visage ; mais je descends au plus profond d’eux-mêmes à leur insu, et je les emporte tout entiers ».<o:p></o:p>

    Sans s’occuper de flatter ses modèles, il étudie leurs qualités, leurs défauts, leurs tares, en un mot leur personnalité, et il en marque leur visage. C’est ce qui donne tant de vie à ses oeuvres. Il disait également : « La perfection que je cherche également est au-dessus de l’humanité ! ».Voilà, en partie, un des secrets de MQLT.<o:p></o:p>

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    <o:p> </o:p>

    Cette vie fort remplie passe vite, trop vite, et, en 1773, MQLT vit toujours à Paris, mais (est-ce à cause de son âge : 65 ans !) il redonne signe de vie à Saint-Quentin, par l’intermédiaire d’un nommé Louis-François RIGAUT de la MARINE, Franc-maçon\, originaire lui aussi de Saint-Quentin. MQLT n’a jamais oublié sa ville. Ce RIGAUT se présente comme le dispensateur de ses fondations à venir. Il peut, de ce fait, gagner la confiance de la loge « l’Humanité » à la porte de laquelle il était allé frapper.<o:p></o:p>

    Il faut savoir qu’il existait deux loges à Saint-Quentin en 1773 : la loge « Saint Jean » et la loge « l’Humanité ». La seule reconnue par le Grand Orient était la loge « Saint-Jean » (nous remarquons qu’il existait déjà des différends entre maçons). En effet, celle-ci fut constituée au mois de novembre 1744 et prétendait garder la primauté sur la maçonnerie saint-Quentinoise. En parallèle, la loge « l’Humanité » vit le jour en 1773, tout à fait anarchiquement, si je puis dire ! Seulement, la qualité de ses travaux et de son recrutement, en sens profond de la démocratie lui permit de progresser allègrement et rapidement. Tant et si bien qu’en 1775, le Frère GUILLOTIN déclara son existence illégale. Le F\GUILLOTIN, trop tristement célèbre pour sa sinistre invention, était alors un haut dignitaire de la Franc-maçonnerie. Il était orateur de la « Chambre des provinces » et membre fondateur de la loge « La Française à l’Orient de Guise (1774). Pour l’anecdote,  c’est lui qui initia, à Guise, le père de Camille DESMOULINS. Outrepassant sa décision, les Frères de « l’Humanité » continuèrent à mener à bien leurs travaux et finirent, le 26 juillet 1775, par bâtir leurs installations officielles (en l’absence des Frères de la loge « Saint jean » bien entendu). Il y eut donc deux loges à Saint-Quentin et la concurrence ne fut pas, à mon avis, négative. Il y eut - si je puis dire - émulation.<o:p></o:p>

    La loge « Saint-Jean » travaillait au rite ancien alors que la loge « l’Humanité » travaillait au rite français.<o:p></o:p>

    Revenons à MQLT. Pourquoi envoie-t-il  ce RIGAUT en 1773 dans cette loge «l’Humanité » ? (qui, rappelons-nous, n’est pas régulière). Il semblerait que ce soit pour donner une certaine primauté et un crédit certain à cette loge qui voit le jour et qui semble si efficace !<o:p></o:p>

    L’annexion de MQLT à cette loge n’est sûrement pas étrangère au fait qu’elle soit reconnue par le G\ O\en 1775. Pour la petite histoire, les deux loges se sont réconciliées officiellement au banquet de la Saint Jean d’été le 5 juillet 1780. MQLT n’y fut pas étranger.<o:p></o:p>

    Dans les archives du G \O \ (registres d’architecture de l’année 5774 de la R\ L\ « l’Humanité »), nous notons le nom de trois Frères :<o:p></o:p>

    - le Frère RIGAUT qui deviendra Vénérable Maître et qui administrera le fonds de l’école de dessin ;<o:p></o:p>

    - le Frère  DELAVAL qui sera professeur de dessin, nommé par MQLT en 1781;<o:p></o:p>

    - le Frère MQLT.<o:p></o:p>

    En 1774, MQLT était donc membre de la loge (entendons par là qu’il était à jour de ses capitations car il ne mit jamais les pieds dans le temple). En 1776, MQLT vit toujours dans ses appartements du Louvre, mais, de plus en plus, s’informe de la vie quotidienne à Saint-Quentin par l’intermédiaire du fameux RIGAUT. C’est ainsi qu’il constate que les tourments et les misères, qui lui sont épargnés par la fortune, accablent les ouvriers, les artistes de Saint-Quentin.<o:p></o:p>

    Fidèle à son idéal de justice, alors que possédant une grosse fortune, il mettra ses principes en pratique.<o:p></o:p>

    Sa première action est de donner 6 000 livres au mayeur de Saint-Quentin  pour soulager les artisans (cette somme correspondrait de nos jours à environ 100 000 F.). Craignant que cette décision ne soit injustement répartie et aussi pour en assurer l’efficacité, il écrira au mayeur de Saint-Quentin :<o:p></o:p>

    « Je regarde tous les hommes comme également Frères et comme L’ouvrage du Créateur. La différence des opinions religieuses ne doit jamais être un motif d’exclusion »         ;<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La même année (en 1776), il interviendra aussi pour aider et soulager les femmes en couches.  Pour une somme de 6 000 livres également, il crée une fondation pour l’assistance permanente aux accouchées. Les cours étaient dispensés par le nommé Pierre-Jacques RIGAUT, Maître en chirurgie et lieutenant de Monsieur le premier Chirurgien du Roy ». Il s’agit du frère de sang du RIGAUT précédemment cité.<o:p></o:p>

    Cette fondation avait été également créée « dans l’intention que la divine Providence accorde à la Reine de France une heureuse délivrance », il est à noter que cette fondation aidait les femmes en couches à l’exception « des filles de mauvaise vie ».<o:p></o:p>

    MQLT laisse également une rente de 200 livres pour las artisans vieillis et infirmes. Tout cela, bien évidemment, par l’intermédiaire du Frère RIGAUT.<o:p></o:p>

    MQLT avait, au cours de sa brillante carrière, souvent entendu CHARDIN, son ami, de lui parler de la grande misère des jeunes gens qui désiraient accéder à la carrière des arts. Il décide alors, se souvenant de la donation de «d’ALEMBERT », de fonder une école de dessin gratuite pour laquelle il offre spontanément 18 000 livres (360 000 f.) .Ce don ne fut pas sans poser quelques problèmes. En effet, toujours par le F\ RIGAUT, MQLT donne pouvoir à un certain F \DELAVAL pour enseigner le dessin dans l’école. <o:p></o:p>

    Cependant, la municipalité voit d’un mauvais oeil toutes ces largesses maçonniques se confondant en legs et donations. Elle craint sûrement que la Franc-maçonnerie Saint-Quentinoise lui fasse trop d’ombre. Cette querelle durera deux ans et finalement tout rentrera dans l’ordre à force de patience et de ténacité de la part de RIGAUT et de MQLT.<o:p></o:p>

    Les statuts de l’école seront approuvés en 1782. Il est bon de préciser que l’école était ouverte à soixante-dix élèves qui devaient être des enfants d’ouvriers, âgés de huit ans accomplis et se destinant aux arts mécaniques et aux différents métiers. Nous retrouvons bien là l’humanisme de MQLT.<o:p></o:p>

    Les Frères de « l’Humanité », impatients, étaient animés du désir de voir leur célèbre Frère travailler à leurs côtés. Ils caressaient l’espoir de voir enfin MQLT sur leurs colonnes. Bientôt, ils sollicitèrent MQLT de leur envoyer son portrait pour orner le temple.<o:p></o:p>

    Ils députèrent le Vénérable Maître en exercice, qui était un certain NERET, celui-ci  ne ramena de Paris qu’une gravure fort rare d’un illustrissime inconnu (il semble aujourd’hui qu’il s’agissait du tableau d’un nommé SCHMIDT), accompagnée d’une lettre autographe du pastelliste signée « A l’Orient de Paris, le 3ème jour du 6ème mois 5781 ».<o:p></o:p>

    Ce cadeau parut trop humble pour un temple aussi fastueux que celui de Saint-Quentin !<o:p></o:p>

    En 1782, la loge demande au Frère RIGAUT de renouveler la demande auprès de MQLT. Celui-ci revient de Paris avec l’effigie de «  DE LA TOUR » en buste de plâtre : les Frères de l’atelier furent bien déçus !<o:p></o:p>

    Ils décidèrent, malgré tout, de placer le buste sur le parvis du temple, en face de celui du fondateur de la loge « Saint Jean «  nommé SAVALETTE De LANGE (également fondateur de la Respectable Loge « Les amis Réunis »).<o:p></o:p>

    L’opération de la loge « l’Humanité », qui semble être une opération de séduction, avait échoué. Malgré tout, à la tenue suivante, la loge décidait d’envoyer une lettre de remerciements à MQLT et, à cette occasion, elle décide par acclamation que leur illustre Frère soit élevé à la dignité de « Vénérable Honoraire ». La loge lui donnait les honneurs suprêmes en l’élevant à la même hauteur que le Vénérable perpétuel et fondateur précédemment cité, « SAVALETTE  de LANGE.<o:p></o:p>

    MQLT vit toujours avec Melle FEL  qui lui est fort dévouée. Cette vie bien remplie le fatigue beaucoup (pour information, il a peint un peu plus de 150 oeuvres en 37 ans!). Il  a 78 ans quand l’envie lui prend de monter en aérostat. Il est, en effet, depuis longtemps, en relations étroites avec les frères MONGOLFIER qu’il avait rencontrés aux cours des tenues de la Respectable Loge «Les Neufs Soeurs » à l’Orient\ de Paris. Son entourage s’inquiète et prend cette envie comme preuve de sénilité (n’aurait-il pas dû, au contraire, l’analyser comme preuve d’un esprit averti ?).<o:p></o:p>

    Toujours est-il qu’à cette période, son demi-frère, Jean-François de la Tour, accompagné de Melle FEL, décide de ramener MQLT à Saint-Quentin.<o:p></o:p>

    Auparavant, MQLT ira, selon sa volonté et accompagné de Melle FEL, se recueillir sur la tombe de Jean-Jacques ROUSSEAU à Ermenonville.<o:p></o:p>

    C’est le 21 juin 1784 que l’homme célèbre revient au pays. Les chroniqueurs diront :<o:p></o:p>

    «Dans une ville pavoisée et joyeuse, le carillon lançait ses notes les plus joyeuses, le canon tonnait, on entendait les cris de la foule. Une réception digne d’un roi, un collège accompagnant la voiture du pastelliste jusqu’à la rue Vignette : Saint Quentin portait en triomphe l’enfant de la ville ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    MQLT, à la vue de cette liesse, ne cessait de répéter : « Mais qu’ai-je fait pour mériter une telle réception ? »<o:p></o:p>

    Nous voyons que sa célébrité était alors énorme.<o:p></o:p>

    Nous pourrions penser que, coupé des Grands du Royaume et des fastes de la vie parisienne, MQLT allait se laisser mourir dans sa ville natale. Il n’en fut rien. Il continua à oeuvrer avec RIGAUT et DELAVAL pour le bien des Saint Quentinois, tout en restant cloîtré dans son logis, à deux pas du temple (quartier de Remicourt). On ne le vit jamais au temple maçonnique au grand regret des Frères de Saint-Quentin. Etait-ce de la fierté ? Nul ne le saura...Nous savons, néanmoins, que, vers la fin de sa vie, MQLT avait des moments importants d’absence, certains disent qu’il était atteint de folie.  <o:p></o:p>

    Il vécut comme cela encore quatre ans et, dans la nuit du 16 au 17 février 1788, après une vie de perfection, après avoir glorifié les arts, les sciences, le travail, les sens et la beauté, le Frère Maurice-Quentin de LA TOUR passa à l’Orient Eternel. <o:p></o:p>

    Les funérailles furent très simples. MQLT fut inhumé au cimetière Saint-André. Le chevalier Jean-François de la TOUR conduisait le deuil. Pourtant, les Frères de la loge « l’Humanité » voulurent rendre solennel hommage à leur Vénérable d’honneur et ils décidèrent, dans leur tenue du 21 février 1788, de rendre un hommage fastueux à leur Frère défunt. Ils ne purent de nouveau faire selon leur désir, l’Hôtel de Ville jugeant intolérable cette décision. Elle refusa les invitations des maçons et empêcha toute cérémonie dans les locaux publics. En effet, cautionner, était reconnaître et consacrer la primauté de l’idéal maçonnique. Enfin, il fut décidé que le 15 mai, un service public aurait lieu à l’église Saint Jean-Baptiste et que l’oraison funèbre serait prononcée à l’Hôtel de ville après l’office de l’église.<o:p></o:p>

    Nous voyons que la maçonnerie et le pouvoir politique se réclamaient tous deux les propriétaires - si je puis dire - de la mémoire du grand homme. <o:p></o:p>

    Pour finir tout le monde y trouva son compte : la loge fit une tenue funèbre ouverte aux seuls Frères de l’atelier ; le 15 avril 1788, un service chanté eut lieu en l’église Saint Jean pour le repos de l’âme du Vénérable Maître d’honneur. Ce fut l’abbé MAROLLE qui offrit son église et son ministère. Cet abbé était Compagnon maçon et ne savait pas encore qu’il deviendrait Député de l’Ordre du Clergé aux Etats Généraux pour le baillage de Saint Quentin. Quinze jours plus tard, le 2 mai 1788, l’oraison funèbre eut lieu au balcon de l’Hôtel de ville et fut déclamée par l’abbé DUPLAQUET (Prieur dans l’Ordre de Malte). Les autorités civiles et religieuses avaient, elles aussi, rendu hommage au grand homme : la place de l’Hôtel de Ville était noire de monde.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il est à noter que Jean-François de LA TOUR ne participa pas du tout aux cérémonies diverses en l’honneur de son demi-frère. Il préféra rentrer à Paris pour suivre les affaires et laisser les deux parties s’affronter en vue de « s’annexer » le grand homme défunt. Il a agi, à mon sens, avec beaucoup de sagesse.<o:p></o:p>

    Néanmoins, il existe une lettre stipulant qu’il regrette de n’être présent sur les colonnes. En conclusion de cette lettre, il invoque la raison suivante : « En témoignant à la Respectable Loge son chagrin de ne pouvoir assister à ses travaux, ayant formellement à se plaindre de notre Frère RIGAUT... » Il semble qu’il n’acceptait pas l’ingérence de RIGAUT  dans les fondations et peut-être dans les affaires familiales de MQLT.<o:p></o:p>

    Dans les archives du G \O\, datées du 15 avril 5788, nous pouvons lire dans le compte-rendu de la loge : « Les griefs n’étant point motivés, il a été décidé qu’on ne répondrait point au F \ Jean-François de la Tour ».<o:p></o:p>

    Il est, à mon avis, fort dommage que la disparition de MQLT ait causé autant de passions et de querelles.<o:p></o:p>

    L’histoire nous renvoie trois ans plus tard. C’est le 15 mai 5791, à 11 heures, en pleine révolution, que fut Célébrée une grand-messe à la Basilique pour le repos de l’âme du célèbre citoyen.<o:p></o:p>

    Son épitaphe est rédigée en trente-trois lignes, gravées sur une plaque de cuivre, fixée dans la nef ; ses cendres se trouvent au fond de la nef au centre d’un carré long, ressemblant étrangement à un temple maçonnique.<o:p></o:p>

    Son épitaphe, gravée en trente-trois lignes était la suivante :<o:p></o:p>

    <o:p>                                         </o:p>

    A LA GLOIRE DE DIEU<o:p></o:p>

    ET<o:p></o:p>

    A LA MEMOIRE<o:p></o:p>

    DE QUENTIN DE LA TOUR, <o:p></o:p>

    NÉ A SAINT-QUENTIN, le 5 septembre 1704 :<o:p></o:p>

    PEINTRE DU ROI,<o:p></o:p>

    CONSEILLER DE  L’ACADÉMIE ROYALE<o:p></o:p>

    DE PEINTURE<o:p></o:p>

    ET DE SCULTURE DE PARIS<o:p></o:p>

    ET <o:p></o:p>

    HONORAIRE<o:p></o:p>

    DE  L’ACADÉMIE DES SCIENCES ET BELLES LETTRES D’AMIENS /<o:p></o:p>

    BIENFAITEUR<o:p></o:p>

    DE CES DEUX ACADÉMIES.<o:p></o:p>

    EMULE DE LA NATURE<o:p></o:p>

    DANS SES PORTRAITS /<o:p></o:p>

    PERE DES ARTS<o:p></o:p>

    DANS L’ÉTABLISSEMENT<o:p></o:p>

    DE L’ÉCOLE ROYALE GRATUITE DE DESSIN<o:p></o:p>

    DE CETTE VILLE.<o:p></o:p>

    PÈRE DES PAUVRES<o:p></o:p>

    DANS SES FONDATIONS<o:p></o:p>

    POUR LES PAUVRES FEMMES EN COUCHE<o:p></o:p>

    ET<o:p></o:p>

    POUR LES PAUVRES VIEUX ARTISANS.<o:p></o:p>

    BON PARENT.<o:p></o:p>

    BON AMI.<o:p></o:p>

    BON CITOYEN.<o:p></o:p>

    ESPRIT JUSTE ET ORNÉ.<o:p></o:p>

    COEUR DROIT ET GÉNÉREUX.<o:p></o:p>

    ORNEMENT ET SOUTIEN DE L’HUMANITE.<o:p></o:p>

    MORT LE 17 FEVRIER 1788<o:p></o:p>

    DANS LA 84ème ANNEE DE SON AGE.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Deux ans plus tard, en 1793, ses cendres seront jetées au vent de sa bonne ville de Saint-Quentin. Dans certains ouvrages, il est dit que les restes du grand homme furent jetés à la fosse commune, en 1793. Il n’en fut rien.<o:p></o:p>

    Pour clore cette évocation, il est bon de signaler que Jean-François de LA TOUR était exécuteur testamentaire de son demi-frère. Il avait demandé qu’à son décès, Maître Constant DULIEGE fasse vendre une partie des pastels peints par Maurice-Quentin de LA TOUR. Il désirait par cela affecter les sommes recueillies à des œuvres de bienfaisance.<o:p></o:p>

    A sa mort, le 14 mars 1807, la vente des chefs d’œuvre fut tentée mais ne réussit pas. C’est ainsi que notre musée possède un patrimoine inoubliable de 89 pastels, trésor unique, classé monument historique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une statue fut érigée en sur la petite place de Saint-Quentin, celle-ci était l’œuvre du sculpteur Franc-maçon Armand LENGLET. Cette statue et la plaque ne furent pas respectée par les Allemands en 1914 / 1918. Elles furent détruites par ceux-ci Pour en faire des armes.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les frères JONCOURT appelèrent la collection de pastels : «  Le Panthéon du règne de Louis XV ».<o:p></o:p>

    Ce Panthéon du règne de Louis XV est aussi décrit par le comte Maxime De SARS :<o:p></o:p>

    «  Stupéfiant musée de la vie et de l’humanité d’une société. Une singulière impression vous prend, et que nulle autre peinture du passé ne nous a donné ailleurs : toutes ces têtes se tournent comme pour vous voir, tous ces yeux vous regardent, et il vous semble que vous venez déranger dans cette grande salle, où toutes les bouches viennent de se taire, le XVIIIème siècle qui causait ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                    Je vous ai présenté, Vénérable Maître, et vous tous mes Frères et Soeurs en vos grades et qualités, Mesdames, Messieurs, chers Amis, le coté souvent oublié de ce grand Maçon. J’ai essayé de ne pas être trop ennuyeux, mais c’eut été dommage de méconnaître l’homme qui se cachait derrière l’artiste.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’ai dit.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

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    <o:p> </o:p>

    SOURCES<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mémoires de la fédération des Sociétés savantes du département de l’Aisne (tomes III, IV, VII).<o:p></o:p>

    Mémoires de la fédération des Sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne (tome VIII).<o:p></o:p>

    « Registre d’architecture » de la Loge « l’Humanité ».<o:p></o:p>

    Petite Histoire de Saint-Quentin : Comte Maxime de SARS.

    <o:p></o:p>


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