• Jean Scot Erigène

    Jean Scot Erigène, était un moine irlandais du IX iem siécle né en Irlande vers l'an 800.

    Il meurt en 876, sur le continent, comme nombre de moines celtes venus d'Irlande, « l'île des saints et des savants » et du chrisianisme celtique.

    C'est un philosophe et théologien dont le nom de famille Erigène signifierait "Jean né d'Irlande".

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    Erigène gagne la France, appelé par Charles le Chauve, et passe presque tout le reste de sa vie à la cour de ce prince qui l'établit recteur de l'école palatine, c'est-à-dire qu'il assure probablement l'enseignement à l'école du palais. Il devient le philosophe officiel du petit-fils de Charlemagne.

    Avec le règne de Charles, le cadre des études officielles dispensées s'élargit. Jean Scot Erigène exalte le zèle religieux du souverain qui, au milieu de ses soucis politiques, sait garder un intérêt pour les études des Péres Grecs.

    Les Irlandais, qui sont à la cour de Charles le Chauve les plus nombreux parmi les savants étrangers, touchent également aux formations patristiques et philosophiques. Le simple désir de Charlemagne de voir des prêtres parler correctement le latin est vite dépassé par le talent de personnalités telles que Sedulius , Jean Scot Erigène ou Martin Scot.

    Se rendant souvent à Laon dans l'aisne (à coté de Saint-Quentin en Picardie), où résident de nombreux compatriotes, Erigène s'adjoint les services de Martin Scot dans les traductions du grec nécessaires à ses études.

    À la cour du petit-fils de Charlemagne, Erigène participe en animateur à la discussion autour de la prédestination et y enseigne librement les arts libéraux si important aux yeux du Franc-maçon. C'est à cet homme cultivé que l'on doit l'expression d'arts mécaniques.

    Penseur original, sachant le latin, le grec, quelques-uns disent aussi l'hébreu, nourri de la lecture des écrits d'Origène, traducteur de textes, Scot Érigène est plus un philosophe qu'un thèologicien. Il est le seul des savants du IXe siècle à être indépendant de la tradition orthodoxe. Il s'est plutôt attaché à la tradition alexandrine et devient la figure emblématique du métaphysicien panthéiste, personnage singulier égaré dans une époque incapable de le comprendre.

    Mais le mérite de l'abbé irlandais ne se réduit pas à lire et traduire des auteurs que seuls les érudits lisent, car il a su en extraire une quintessence qui n'appartient qu'à lui. Les arts, écrivait-il, sont les liens de l'homme avec le divin, et leur pratique un moyen de salut pour lui.

    Pour lui, toutes les aspirations humaines au savoir ont pour origine la question de la foi en la révélation. C'est à la raison qu'incombe néanmoins le devoir d'expliquer le sens de la révélation. Il s'ensuit qu'aucune contradiction ne peut surgir entre foi et vraie raison. Il faut suivre l'autorité des Pères de l'Église aussi longtemps que celle-ci est en accord avec la révélation ; en cas de contradiction, c'est la raison qui l'emporte…

    Cet audacieux Irlandais concevait l'univers sous quatre catégories dont le point de départ était Dieu et dont le terme aboutissait au Créateur. Tous les êtres créés se résorbent ainsi en leur créateur. La notion de bien et de mal est abolie, innocents et coupables devant connaître le même destin.

    Dans son traité De divisione naturae (ou Periphyseon), il fait une compilation et une synthèse de la culture latine.

    Théologien émérite, il rédigea un commentaire de la Hiérarchie céleste du Pseudo-Denys, l’Homélie sur le prologue de l’Évangile de Jeanet prend part aux grandes querelles théologiques sur la nature divine. Il encourt les foudres de plusieurs conciles pour le panthéisme et le pandéisme implicite qui se dégage de ses œuvres. Il se sert de la logique et la dialectique platonicienne pour clarifier le dogme et le situer par rapport aux opinions des philosophes antiques. En résumé, pour Erigène, la raison se fonde sur la foi et la confirme.

    Il est dénoncé comme hérétique. Au lieu de se retirer dans un couvent, il demeure en France, et c'est sur sa terre d'accueil qu'il meurt vers 876.

    Jean Scot Érigène écrit dans De la prédestination :

    • Dieu ne prévoit ni peines, ni péchés : ce sont des fictions.
    • L'enfer n'existe pas, ou alors il se nomme le remords.

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